Un théâtre à Chablis

Un théâtre à Chablis

En 1886, la ville de Chablis effectue des travaux dans les bâtiments de l’hospice, (l’ancien Hôtel-Dieu) pour y installer un théâtre dans une grande salle occupée depuis 1874 par l’école maternelle tenue par des religieuses ursulines. Inaugurée au mois de septembre 1887, de nombreux chablisiens se souviennent encore des confortables fauteuils en velours rouge et des strapontins où l’on se pinçait les doigts !

La scène était adossée à l’ancienne chapelle dédiée à saint Jean Baptiste.

De nombreuses pièces de théâtre amateur seront jouées pendant la première et la deuxième guerre mondiale afin de récolter des fonds pour envoyer des colis aux soldats et aux prisonniers.

En fin d’année, les élèves des écoles présentaient des spectacles et cela jusque qu’à la fin des années 1970.

Un balcon appelé « le poulailler » était convoité par les jeunes chablisiens qui,  tapant sur le dessus du garde-fou garni de velours soulevait un nuage de poussière !

La salle du théâtre servait également aux répétitions et concerts de la fanfare,  aux réunions publiques souvent animées lors des campagnes électorales. On raconte que lors de l’une de ces réunions un vieux chablisien croyant bien faire avait déclaré debout à l’assemblée : « moi, j’suis siphylo » assurant ainsi être un proche du parti politique S F I O ! (devenu le parti socialiste). Suite à cet aveu, toute la salle fut pliée de rire ! C’était le bon temps des réunions électorales de l’époque dans les villages où les gens venaient plus pour rigoler que pour savoir pour qui voter !

Depuis 1985, les bâtiments appartiennent à la SCI de l’Hôtel-Dieu de Chablis  qui les loue à un restaurateur chablisien.

Théâtre Chablis programe
Théâtre Chablis programe
La fête de la Saint-Vincent autrefois à Chablis

La fête de la Saint-Vincent autrefois à Chablis

Depuis le début du 20ème siècle et jusqu’à la fin des années 70, on fêtait à Chablis saint Vincent, saint patron des vignerons, chacun de son côté. Il y avait alors « la religieuse » et la « civile ».  Chaque comité envoyant une invitation à participer à la fête célébrée du 21 au 23  janvier. Certaines « agapes » commençant la veille du jour « J » et d’autres plus traditionnelles ayant encore lieu le lendemain…

« La Religieuse »

Les confréries de Saint-Vincent, fondées sur la solidarité, l’entraide aux vignerons dans l’incapacité d’effectuer leurs travaux dans les vignes ou à la cave sont à l’origine des confréries de Saint-Vincent. Les premières apparaissent en Bourgogne au 18ème s. mais se développent surtout au 19èmesiècle.

Chablis n’échappe pas à la règle. Dès les années 1800 une confrérie voit le jour. Une fondation perpétuelle pour célébrer la fête de Saint-Vincent remplaçant la confrérie a été fondée en 1857 par 380 vignerons et habitants sympathisants. Un bureau était constitué pour son organisation. Deux messes étaient dites autrefois, le 22 janvier à la collégiale et le lendemain à l’église Saint-Pierre pour une célébration de la messe des morts à la mémoire des membres défunts de la confrérie. La bannière de la confrérie fut remise par l’ancienne confrérie à la nouvelle fondation en 1863. La vieille bannière retrouvée par M Robert Fèvre dans un grenier en 1933 fut restaurée l’année suivante par l’historien chablisien Louis Bro.

Pendant l’office, le curé bénissait le pain brioché, partagé après la communion et à la fin de la messe autour d’un verre de Chablis sur le parvis de la collégiale ou au fond de la nef, suivant les caprices du temps. Sur inscription, on pouvait commander des brioches que le curé avait bénit.  Un défilé avait lieu dans la ville accompagné par quelques musiciens. Un repas en commun était pris ensuite pour ceux qui le souhaitaient dans un restaurant chablisien. Le soir un grand bal était organisé. Cependant tous ceux qui avaient assisté à la « civile » étaient « mis à la porte » nous rapporte le registre des délibérations et de la comptabilité tenue à partir de 1857 jusqu’ en 1956 où l’historien-vigneron Robert Fèvre, secrétaire de l’association depuis 1934 notait : « commander du pain béni suffisamment et bon ». Le curé avait sans doute été faire une première bénédiction de la pâte avant cuisson  chez le boulanger…

Saint-Vincent devant la collégiale Chablis
fête Saint-Vincent civile 1934

« La civile »

« La civile » a été créée au début du 20ème s. La constitution de la Société de la Libre Pensée du canton de Chablis en 1881 alimentait alors un fort courant anticlérical. La loi de la séparation des Eglises et de l’Etat promulguée en 1905 divisa les vignerons de Chablis en deux camps radicalement opposés. Pour une grande partie d’entre eux, le buste de Marianne devait remplacer la statue de Saint-Vincent lors du défilé. La fête s’adressait alors aux « citoyens vignerons et travailleurs chablisiens. » Evidemment il n’y avait pas d’office religieux.

Le comité élisait chaque année un nouveau président. Deux jeunes vignerons parcouraient les rues avec sur un brancard un petit sapin décoré aux couleurs de la République et le buste de Marianne rappelait le symbole républicain.

Tous les participants se retrouvaient devant le domicile du président qui prononçait un discours souvent folklorique …puis invitait tous les participants « à boire un coup » dans sa cave, ou sur des tables installées au bord de la rue. Ce vin d’honneur était accompagné par les fameux biscuits « Duché ». La fanfare accompagnait cette troupe joyeuse. Tous ceux qui en avaient les moyens se retrouvaient ensuite pour aller « gueultonner » dans l’un des cafés-restaurants sélectionnés à tour de rôle. Le soir un bal clôturait la journée qui se terminait souvent en bagarre les esprits s’étant quelque peu échauffés !

Le lendemain, une tradition consistait pour les jeunes vignerons à « courir la poule ». Souvent déguisés, tapant sur un tambour, soufflant dans un clairon, faisant peur aux gamins, ils parcouraient les rues avec un « manequin », (une grande corbeille profonde en osier) remplie de branches le laurier et donnaient, moyennant quelques petites pièces, un bouquet de laurier décoré d’une rose en papier crépon à la cuisinière de la maison. Avec la somme récoltée les jeunes allaient ensuite faire la fête dans les bistrots.

Depuis la création en 1966, par Me Sotty de la Saint-Vincent Tournante du Chablisien, la  « civile » n’existe plus et la « religieuse »  devenue  la « locale »  a bien du mal à rassembler les fidèles, préférant sans doute celle rassemblant maintenant les vingt villages du chablisien.  

Dans la tourmente révolutionnaire la rue Saint-Vincent située entre la rue des Juifs et la rue Rampont-Léchin fut débaptisée en rue Marat. Grâce au comité de la Saint-Vincent « locale », elle a repris son ancien nom en 1984.

La visite aux élus municipaux

La visite aux élus municipaux

Samedi 6 novembre 2021
Cette année 2021 nous aura permis, et c’est un de nos objectifs à poursuivre, de sensibiliser la Municipalité de Chablis aux beautés et à la richesse de notre patrimoine historique. Il s’agit pour nous de mettre en lumière tout l’intérêt qu’il représente au plan culturel et économique pour notre ville.
Pour la première fois, nos élus municipaux ont pu suivre une visite historique de la ville. Ils ont découvert des curiosités et des éléments historiques encore inconnus et ils se sont émus du triste état dans lequel se trouve l’église Saint-Pierre. Un premier examen de sa situation de dégradation est maintenant en cours.

Hommage à Robert Fèvre

Hommage à Robert Fèvre

Le samedi 20 Novembre 2021, l’association « Chablis, terre d’histoire » a rendu un hommage officiel à Robert Fèvre, vigneron-historien de Chablis. En donnant son nom à une rue au pied de la Collégiale Saint-Martin, en dévoilant une plaque sur la maison qu’il habitait 6 rue des Moulins, Chablis a salué un personnage qui a œuvré toute sa vie pour la connaissance de notre histoire locale.
En présence de ses enfants et nombreux descendants, en présence de Mme le Maire et de M. Gendraud Président du Conseil Départemental de l’Yonne et des élus municipaux, de nombreux Chablisiens ont tenu à témoigner leur respect et leur reconnaissance.
L’Harmonie « Les Enfants de Chablis » a donné à la cérémonie une ambiance musicale très appréciée, et le dévoilement des plaques par les arrières-petits-fils de Robert Fèvre un caractère très chaleureux. Jean-Louis Fèvre, accompagné de ses deux sœurs, a retracé la vie de leur père de façon émouvante, sans oublier de citer leur mère Paulette Fèvre et ses dons d’artiste.
C’est par un vin d’honneur offert par la Municipalité de Chablis que s’est conclue la cérémonie au Foyer Municipal. L’association y avait installé une grande exposition qui a permis au public nombreux de découvrir toutes les facettes de l’œuvre que nous a léguée Robert Fèvre : Ses talents d’historien, de dessinateur, de poète, de rédacteur et de chercheur infatigable ont laissé pour les générations futures une richesse documentaire exceptionnelle.

Église Saint-Pierre

Église Saint-Pierre

Située au sud de Chablis, dans la ville haute.

Sa construction daterait de la fin du XIIe siècle. (Époque charnière roman-gothique).

Son histoire débute par une hypothèse.

Une première église appelée Sainte-Marie de Charlemagne aurait été construite sous Charles-le-Chauve, au IXe siècle, puis appelée église Notre-Dame du Rosaire, tout près de l’église actuelle.

Le plan initial montre une nef à trois vaisseaux, qui subsistent à ce jour.

Plan initial église Saint Pierre Chablis
Eglise Saint-Pierre Chablis

Au XVIe siècle, le chœur et le sanctuaire ont été reconstruits.

Cette nouvelle construction était désaxée par rapport à la nef.

Au XVIe siècle, un passage est créé dans le mur sud, dans la première travée, donnant accès à l’église Notre-Dame-du-Rosaire.

En 1726, la flèche de la croisée du transept s’effondre sur le chœur.

Clocher église Saint Pierre Chabls
Plan actuel de l'église Saint Pierre

L’église Saint-Pierre résista à l’invasion des huguenots en 1568, malgré la destruction totale du faubourg c. a. d. de la ville haute.

Entre 1732 et 1748, reconstruction du clocher actuel

Le nouveau clocher église Saint Pierre Chablis
1160 : Construction de l’église St-Pierre.

Cette église, ou plutôt cette chapelle, vendue comme bien national le même jour que l’église Saint-Pierre, fut quant à elle complètement démolie.

On n’en trouve aucun plan. Sa représentation et son emplacement nous sont précisés sur la gravure d’une vue de Chablis réalisée par Israël Sylvestre en 1650.

Gravure d'Israël Sylvestre

Cette église, ou cette chapelle, a été désignée au moins par cinq appellatifs :

  • L’église Sainte-Marie de Charlemagne
  • La chapelle Notre-Dame du Rosaire
  • La petite église
  • La petite église Notre-Dame
  • La chapelle de la Vierge.

A partir de la Révolution française, on en sait un peu plus.

Pour connaître les dimensions exactes de la chapelle du Rosaire, il faudra attendre l’affiche officielle proposée pour la vente des biens nationaux du 3 brumaire an III (24 octobre 1794).

1er lot : plus un passage qui conduit de la dite église à la chapelle du Rosaire, ayant le dit passage 36 pieds de long (environ 11,70 m) sur 18 de large (environ 5,85 m), pavé en pierre du pays, la couverture et la voûte garnies en tuiles. Le tout estimé ensemble 4.540 livres.

2ème lot : le bâtiment formant la chapelle du Rosaire, ayant 84 pieds de long, (environ 27,30 m) sur 24 de large (environ 7,80 m), pavé en pierre du pays, les voûtes en moellons du pays, la couverture en tuiles, la charpente en partie en mauvais état.

Estimé le tout 1.800 livres, sous la réserve de laisser les bancs, stalles, boiseries, grilles de fer et généralement tout ce qui pourrait-être de l’ornement et de l’utilité lors du culte desdites paroisse et chapelle ».

Le 2 décembre 1798, lors de l’adjudication, les enchères à la bougie commencèrent. Trois chablisiens surenchérirent et le dernier feu s’est éteint sur celle de Simon Depaquit à la somme de 3.750 frs.

Simon Depaquit pouvait démolir l’église et le passage.

Comme à Chablis deux églises deviennent difficiles à entretenir, il est décidé de vendre l’église Saint-Pierre et l’église Notre-Dame du Rosaire…

Bien sûr, c’est Depaquit l’adjudicateur et il rachète St-Pierre et Notre Dame du Rosaire.

Actes d'achat d'époque de l'église Saint Pierre

Le 11 juillet 1791, Simon Depaquit, ex-moine de l’abbaye de Pontigny, achète les anciens bâtiments du « premier Petit-Pontigny »… c’est une grande propriété et il a besoin de pierres pour faire 425 m de mur d’enceinte, il démolit la totalité de Notre-Dame du Rosaire, il commence à démolir St-Pierre… Les pierres sont belles, toutes taillées, bon marché et à proximité. L’affaire est belle.

Eglise Saint-Pierre facade est

Mais l’ex-moine n’a pas le temps d’achever son œuvre destructrice. Obligé de respecter le cahier des charges, il revend le 22 mai 1801 pour 1.500 frs. à 17 vignerons du faubourg, ce qui reste aujourd’hui de l’église.

Par acte notarié du 18 avril 1808, les vignerons acquéreurs et leurs héritiers abandonnent gratuitement ce qui reste de l’église Saint-pierre à la commune de Chablis.

Daniel cheval d’après les travaux de Jean Paul Droin

L’église priorale Saint-Côme et Saint-Damien

L’église priorale Saint-Côme et Saint-Damien

La chapelle des fonts baptismaux de l’église collégiale Saint-Martin conserve un tableau du XVIIe siècle, sur lequel figurent les deux frères martyrs Côme et Damien, médecins et donc saints patrons des professions médicales. Le tableau était, jusqu’en 1907, accroché aux murs de la chapelle de l’hôtel-Dieu, mais il est probable qu’il ait été à l’origine dans l’église placée sous le vocable de nos deux praticiens, la priorale St-Côme et Saint-Damien, qui s’élève encore au faubourg St-Pierre, rue Jeanne d’Arc plus précisément.

Nul ne connaît la date de fondation de ce prieuré chablisien, dont la première mention archivistique remonte à 1290, mais dont l’église, qui subsiste de nous jours, paraît remonter à la seconde moitié du XIIe siècle.

En fait, ce modeste établissement de chanoines réguliers dits « Augustins » est une dépendance du prieuré du même nom, dit aussi « St-Côme en l’Isle »,  fondé à Tours par les chanoines de la grande abbaye Saint-Martin de cette même ville, elle-même maison-mère de la collégiale Saint-Martin de Chablis ; cela explique que le prieuré St-Côme de Chablis soit soumis au droit de visite et de contrôle des chanoines tourangeaux et ceux de la collégiale chablisienne.

Il semble qu’au début du XVIe siècle, l’établissement n’ait pratiquement plus de religieux, puisqu’ en 1527, on n’y célèbre plus qu’une messe par mois, et qu’un « cuvier à faire le vin » occupe la nef de la chapelle…

Profondément transformé aux XIXe et XXe siècle, l’intérieur, dont les voûtes ont disparu, ne présente plus aucun élément ancien ; de plus, le creusement de caves et la suppression malheureuse d’une partie des contreforts extérieurs ont considérablement déstructuré le bâtiment qui verse dangereusement vers la rue. Aujourd’hui, étais et tirants métalliques « de fortune » maintiennent tant bien que mal en vie la chapelle, mais pour combien de temps encore ? Cependant, bien qu’en fort mauvais état, voire délabrée, l’édifice qui se dresse encore aujourd’hui présente des caractéristiques architecturales des plus intéressantes

Si les multiples et anarchiques ouvertures qui ont été tardivement pratiquées dans les murs du chevet, lequel avait été jadis transformé en logement, défigurent le bâtiment, deux élégantes baies originelles, en arc brisé, évoquent la toute fin du XIIe voire le tout début du XIIIe siècle.

 De la même époque datent les grandes baies de facture identique, partiellement bouchées, que l’on peut voir sur la nef, côté rue (nord), comme côté jardin (sud).

 On ne peut que regretter la disparition « récente » (1927) du portail occidental, qui a été vendu. Malgré tout, la chapelle St-Côme demeure un témoin précieux du passé religieux de la ville de Chablis et, à ce titre, mériterait une restauration qui la sauve de la ruine définitive …

Baie de la nef
la nef, côté rue
Baie du chevet

L’Hôtel-Dieu

L’Hôtel-Dieu

À l’époque médiévale, chaque ville, même la plus petite, possède au moins une institution hospitalière et charitable, connue le plus souvent sous le nom d’hôtel-Dieu ; on y reçoit et soigne malades et pauvres, au nom du Seigneur, dans le cadre des « œuvres de miséricorde » énoncées par l’Évangile et qui s’imposent à tout chrétien qui se veut digne de ce nom. Si l’on ne peut agir en personne, il est important d’aider, par des dons, les institutions collectives qui sont en charge de cette œuvre.

À Chablis, l’« hospice » est situé au sud, hors les murs de la ville basse, celle des chanoines de la collégiale Saint-Martin, sur le chemin, aujourd’hui la rue Jules-Rathier,  qui mène au faubourg Saint-Pierre, la « ville haute », artisanale et populaire. Le site est de nos jours occupé par l’Hostellerie des Clos.

De quand l’hôtel-Dieu de Chablis date-t-il, à l’initiative de qui a-t-il été fondé ? Faute de sources, on ne connaît pas les origines de notre établissement. Mais il est mentionné dans les archives à la date de 1367. Le second repère chronologique, mais qui reste très approximatif, est fourni par l’observation de la chapelle, seul vestige d’importance toujours visible de nos jours. Les différents éléments architecturaux ne nous permettent pas de remonter bien haut et semblent renvoyer au courant du XIVe, voire du XVe siècle.

Il est cependant certain que, au moins depuis le XVIe siècle, l’établissement est géré par des administrateurs placés l’autorité du prévôt civil de Chablis ; mais le service d’accueil et de soin est confié aux Religieuses hospitalières ; en 1824, les laïcs qui faisaient fonctionner l‘hôpital depuis la Révolution sont remplacées par des Religieuses appartenant à la congrégation des Sœurs de la Présentation de Tours, qui tiennent aussi une école dans les murs de l’hôtel-Dieu. Les lois anticléricales les chasseront des lieux en 1907.

Placée sous l’invocation de saint Jean-Baptiste, la chapelle, dont le chœur déborde sur la rue, date donc très probablement des XIVe ou XVe siècle. Bien que probablement remanié au XIXe siècle, le décor en faible relief de la  porte sud renvoie à cette époque. Sous un arc brisé, le tympan offre en son centre une croix sur piédestal encadrée par un arc trilobé.

Mais le bâtiment a subi de nombreuses modifications ; en témoigne la clef de voûte du sanctuaire, qui porte l’inscription suivante « LAUTEL DIEU 1622 ». De même, si l’on en croit la date gravée sur le mur extérieur du chevet, les baies de l’abside ont été remaniées, et probablement élargies, vers 1750.

Rendue au culte en 1807, la chapelle fut fermée sur ordre de la Municipalité quasiment un siècle plus tard, en 1906 exactement. Elle est classée aux Monuments Historiques depuis 1927. Sans cesse remaniés entre 1723 (date de construction de deux bâtiments distincts pour hommes et femmes) et 1957, les bâtiments de l’ancien hôtel-Dieu, par la suite hospice civil, puis maison de retraite, abritent aujourd’hui un restaurant réputé.

Bibliographie

Bonneau Gustave. «  La paroisse de Chablis et ses maisons religieuses et hospitalières », bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne,  1922, p. 164-166.

Base Mérimée (Ministère de la Culture)

Hôtel-Dieu à Chablis dans l'Yonne
Hôtel-Dieu à Chablis dans l'Yonne
Hôtel-Dieu à Chablis dans l'Yonne

Église St-Jacques-le-Mineur de Poinchy

Église St-Jacques-le-Mineur de Poinchy

De style néogothique, l’église St-Jacques-le-Mineur résulte de la reconstruction de l’église paroissiale entre 1851 et 1901. Modeste, l’édifice n’en possède pas moins une belle série de vitraux installés au tout début du XXe siècle.

Saint Jacques de Compostelle Eglise de Poinchy

Saint Jacques de Compostelle Eglise de Poinchy

Eglise de Poinchy

Eglise de Poinchy

Vitrail église de Poinchy

Vitrail église de Poinchy

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