Rue du vieux Chablis située entre la place Saint Martin et la rue des Moulins.

Ernest Renan

Ernest Renan né le 27 février 1823 à Tréguier dans le département des Côtes d’Armor et mort à Paris le 2 octobre 1892 est un écrivain, philologue (spécialiste de l’étude historique, grammaticale, linguistique, etc. des textes), philosophe et historien français.

Ernest Renan naît  dans une famille de pêcheurs d’une certaine aisance. Son père, capitaine d’un petit navire et républicain convaincu, a épousé une fille de commerçants royalistes de la ville voisine de Lannion. Sa mère n’est qu’à moitié bretonne, ses ancêtres venant du sud- ouest. Renan confessera qu’en sa propre nature, le Breton et le Gascon ne cessent de se heurter ainsi que les croyances politiques de son père et de sa mère.  

Il est instruit au petit séminaire de sa ville natale, c’est un élève docile, patient, appliqué et soigneux selon ses maitres. Il reçoit une solide éducation en mathématique et en latin.

Il rejoint ensuite à Paris en 1838 le séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet qu’il quittera en 1840 pour poursuivre ses études de philosophie au séminaire d’Issy-les-Moulineaux pour y étudier la philosophie et la lecture des penseurs allemands. Enfin l’étude de la philologie sémitique lui montra que la Bible ne pouvait être un livre inspiré, et, les preuves historiques s’ajoutant aux preuves philosophiques, il abandonna définitivement son projet de se consacrer à la prêtrise (1845).

Il substitua naturellement au prestige de l’Eglise celui du savoir officiel représenté pour lui par le Collège de France et l’Institut où il conquiert ses grades universitaires. Il restera toujours fidèle à son programme juvénile de 1948 qu’il réalisera grâce à l’appui de sa sœur Henriette (qui sera toujours très importante dans sa vie) « Poursuivre à tout prix mon développement intellectuel. Je ne vis que par là : sentir et penser. »

L’œuvre de Renan est immense. Qu’il traite d’histoire, de morale ou de philosophie, de critique littéraire ou religieuse, qu’il médite sur la politique ou sur la reforme de l’enseignement, qu’il adopte la forme d’essai, de lettre, de drame, ce sont toujours les mêmes traits qu’il révèle : négation du surnaturel ; confiance en la Nature dont les lois n’ont jamais subi d’infraction ; affirmation de la primauté de l’esprit et du progrès de la raison, foi en l’homme.

L’amitié qui unira Ernest Renan et Marcellin Berthelot s’étalera sur plus d’un demi-siècle.

Ernest Renan a été élu le 13 juin 1878 à l’Académie française au fauteuil 29 en remplacement de Claude Bernard. Il y fut reçu le 3 avril 1879 par Alfred Mézières.

Il est grand officier de la Légion d’honneur.

Aussi n’est-il pas excessif de dire que l’œuvre de Renan résume à elle seule, par ses défauts comme par ses qualités, le XIXe siècle français. Les échos de son œuvre se prolongent jusqu’à aujourd’hui avec notamment la conférence « Qu’est ce une nation ? » prononcée à la Sorbonne en 1882 et publiée en 1887.

De très nombreuses artères portent en France le nom d’Ernest Renan. 

 

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