Rue située entre le boulevard Lamarque et la rue Auxerroise en traversant le parking Saint-Martin.

Paul Bert

Paul Bert, né à Auxerre (Yonne) le 19 octobre 1833 et mort à Hanoï le 11 novembre 1886 (en Indochine, aujourd’hui le Vietnam) est un médecin, physiologiste (spécialiste des sciences biologiques) et homme politique français.

Issu d’un milieu janséniste (doctrine opposée à certaines évolutions de l’Eglise catholique et à l’absolutisme royal). Il étudie le droit, obtenant un doctorat en droit  en 1857. Finalement sous l’influence du zoologiste, Louis Pierre Gratiolet (1815-1865) il s’intéresse à la physiologie, devenant l’un des plus brillants élèves de Claude Bernard (1813-1878). Docteur en médecine en 1864, docteur ès sciences en 1866, professeur de physiologie à Bordeaux en 1866 (ce fut le plus jeune professeur de France) puis à la Sorbonne en 1869, il devient membre de l’Académie des sciences en 1882.

Son œuvre scientifique est associée à la physiologie de la plongée sous-marine et des effets de l’oxygène sur le corps humain. Il travaille également sur les gaz anesthésiants, notamment le protoxyde d’azote.

Son action politique a laissé sa marque dans trois domaines : L’Instruction publique, les cultes et les colonies. Elu député de l’Yonne de 1872 à 1886, il est ministre de l’Instruction publique et des Cultes du gouvernement Gambetta du 14 novembre 1881 au 30 janvier 1882 et le premier résident supérieur au Tonkin (partie septentrionale du Vietnam actuel) et en Annam (centre de l’actuel Vietnam) en 1886.

Paul Bert a été avec Jules Ferry, Marcellin Berthelot et Jean Macé, le promoteur de l’école gratuite, laïque et obligatoire pour les garçons mais aussi les filles. Ministre des Cultes, il se consacre à la lutte contre le cléricalisme. Libre-penseur et positivisme, il oppose la science à la religion.

Il a rédigé de nombreux manuels scolaires aux thèses ethnocentrées (tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient et à en faire le seul modèle de  référence) qui semblent racistes aujourd’hui. Il a toutefois corrigé ses thèses lors de son expérience de terrain lorsqu’il en poste au Tonkin. A l’instar, de l’antisémite, il est peut être anachronique de juger des écrits de la fin du XIXe siècle à l’aune des valeurs du XXIe siècle.

Il meurt du cholera à Hanoï à l’âge de 53 ans, sept mois après sa nomination comme résident général du protectorat du Tonkin. Il est inhumé au cimetière Saint-Amâtre d’Auxerre; un grand gisant de bronze de Bartholdi orne sa tombe.

EN 2015, Paul Bert est le 18e personnage le plus célébré au fronton des établissements d’enseignement public avec pas moins de180 écoles, collèges et lycées.

De nombreuses villes ont choisi son nom pour baptiser une de leurs voies. Sa ville natale a donné son nom à un pont ou figure sa statue, et à une rue au centre ville.

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