Rue Laffitte

Longue rue qui longe la rive gauche du Serein entre le Boulevard Lamarque jusqu’au Pâtis. Elle est en partie parallèle à l’avenue des Enfants de Chablis.

Jacques Laffitte

Jacques Laffitte est un banquier et homme d’Etat français né le 24 octobre 1767 à Bayonne et mort à Paris le 26 mai 1844.

Fils d’un maître charpentier et issu d’une famille très nombreuse, il est à 12 ans apprenti chez son père. Apres avoir été clerc de notaire il entre chez un négociant de Bayonne. Sur la recommandation de ce dernier, il « monte » à Paris et travaille chez le banquier Perrégaux qui très vite l’associe aux bénéfices puis le prend comme associé.

Rapidement, il se trouve à la tête d’une fortune considérable et assure l’avenir de ses frères et sœurs.

La banque Perrégaux, Laffitte et Cie devient vite la première banque de Paris et l’une des plus puissantes banques européennes.

Aux décès de Perrégaux en 1809, il lui succède au premier siège de régent de la Banque de France qu’il conserve jusqu’à sa démission en 1830.

En 1814 il est nommé gouverneur provisoire de la Banque de France et reste en fonction jusqu’à 1820.

Elu député libéral en 1816 puis en 1827, il joue un rôle dans la révolution de 1830 et contribue à l’avènement de Louis Philippe. Chef des réformateurs, il est nommé ministre des Finances en aout 1830 président du Conseil en novembre de la même année mais doit se retirer en mars 1831. Il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en juillet 1930.

La crise de 1830, la Révolution et le soutient financier octroyé à Louis-Philippe mettent les affaires de Laffitte dans l’embarras. Il évite la faillite grâce à deux prêts de la Banque de France et la réalisation d’une grande partie de ses biens personnels.

De 1831 à 1837, il reste à l’écart des affaires et en 1836, il fonde avec des associés la « Caisse générale du commerce et de l’industrie, J. Laffitte et Cie » qui cessera toutes  activités en 1848.

La dernière année de sa vie en 1844, il écrit ses mémoires qui ne seront publiés qu’en 1932. Il est décédé dans son hôtel particulier, rue d’Artois, devenue en 1830 de son vivant, la rue Laffitte.

Il existe de nombreuses villes en France ayant donné à l’une de leurs artères le nom de Laffitte.

Boulevard Lamarque

Long boulevard situé entre le rond point de la rue Auxerroise et le croisement de la rue des Moulins, le rue Laffitte et l’avenue des Enfants de Chablis.

Jean Maximilien Lamarque

Jean Maximilien Lamarque est né le 22 juillet 1770 à Saint-Sever dans les Landes et il est mort à Paris le 1er juin 1832. C’est un officier général français, grand soldat, qui a fait toute sa carrière dans les armées de la Révolution et de l’Empire, en particulier les guerres de Vendée et d’Espagne.

La jeunesse de Jean Maximilien Lamarque se déroule dans une famille aisée, son père était avocat au parlement, procureur du roi au sénéchal de Saint-Sever. Il fait d’excellentes études au collège des Jacobins de la ville. Son père, Pierre-Joseph Lamarque est élu du tiers état aux états généraux de 1789, il prête le Serment du Jeu de paume puis fait partie de l’Assemblée nationale constituante. Dés 1790, Jean Maximilien, âgé de 19 ans rejoint son père à Paris pour parfaire ses études en suivant les cours de Chaptal, La Harpe et Chamfort.

Il se mêle fiévreusement à la vie politique de la capitale et s’engage en 1792 comme simple soldat.

De 1792 à 1804, il se met en valeur par son courage et ses qualités dans de nombreux faits d’armes et participe à de multiples batailles. Il se couvre de gloire le 3 décembre 1800 à la bataille de Hohenlinden à 30 km de Munich. Les troupes du général Moreau écrasent les forces autrichiennes et bavaroises commandées par l’Archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. A la demande du général Moreau il reçoit les épaulettes de général de brigade des mains de Bonaparte.

Jean Maximilien Lamarque participe ensuite aux campagnes de l’Armée impériale, se distinguant en particulier à Austerlitz. Il suit ensuite le maréchal Masséna et Joseph Bonaparte en Italie puis ensuite en Italie du nord et en Autriche ou il contribue encore à sa réputation.

Il est promu à la dignité de grand-officier de la Légion d’honneur en juillet 1809 et  il est nommé baron de l’Empire en juin 1810. En 1812, il participe avec sa division à la victoire d’Altafulla en Espagne.

Lors de la première Restauration (1814-1815), le général Lamarque se rallie, sans enthousiasme aux Bourbons mais fasciné par l’Empereur il le suit durant les Cent-jours. Proscrit sous la seconde Restauration (1815-1830) il ne rejoint la France qu’à la suite de l’ordonnance royale d’octobre 1830. En récompense de ses services passés et peut être aussi de son opposition au pouvoir de la Restauration, Louis-Philippe, nouveau roi des Français, l’élève en 1830 à la dignité de grand croix de la Légion d’honneur.

Dans la dernière partie de sa vie, il fut écrivain et député libéral des Landes. Il est mort à la suite de son infection liée à la deuxième pandémie de choléra asiatique qui touche l’Europe entre les années 1829 et 1852.

Le nom de Lamarque est gravé sous l’Arc de triomphe de l’Etoile, pilier ouest, 35e et 36e colonnes.

La Ville de Saint-Sever consacre bien entendu une rue au nom de Jean Maximilien Lamarque ou une statue du général a été également érigée en 1896.

Rue Ernest Renan

Rue du vieux Chablis située entre la place Saint Martin et la rue des Moulins.

Ernest Renan

Ernest Renan né le 27 février 1823 à Tréguier dans le département des Côtes d’Armor et mort à Paris le 2 octobre 1892 est un écrivain, philologue (spécialiste de l’étude historique, grammaticale, linguistique, etc. des textes), philosophe et historien français.

Ernest Renan naît  dans une famille de pêcheurs d’une certaine aisance. Son père, capitaine d’un petit navire et républicain convaincu, a épousé une fille de commerçants royalistes de la ville voisine de Lannion. Sa mère n’est qu’à moitié bretonne, ses ancêtres venant du sud- ouest. Renan confessera qu’en sa propre nature, le Breton et le Gascon ne cessent de se heurter ainsi que les croyances politiques de son père et de sa mère.  

Il est instruit au petit séminaire de sa ville natale, c’est un élève docile, patient, appliqué et soigneux selon ses maitres. Il reçoit une solide éducation en mathématique et en latin.

Il rejoint ensuite à Paris en 1838 le séminaire de Saint Nicolas du Chardonnet qu’il quittera en 1840 pour poursuivre ses études de philosophie au séminaire d’Issy-les-Moulineaux pour y étudier la philosophie et la lecture des penseurs allemands. Enfin l’étude de la philologie sémitique lui montra que la Bible ne pouvait être un livre inspiré, et, les preuves historiques s’ajoutant aux preuves philosophiques, il abandonna définitivement son projet de se consacrer à la prêtrise (1845).

Il substitua naturellement au prestige de l’Eglise celui du savoir officiel représenté pour lui par le Collège de France et l’Institut où il conquiert ses grades universitaires. Il restera toujours fidèle à son programme juvénile de 1948 qu’il réalisera grâce à l’appui de sa sœur Henriette (qui sera toujours très importante dans sa vie) « Poursuivre à tout prix mon développement intellectuel. Je ne vis que par là : sentir et penser. »

L’œuvre de Renan est immense. Qu’il traite d’histoire, de morale ou de philosophie, de critique littéraire ou religieuse, qu’il médite sur la politique ou sur la reforme de l’enseignement, qu’il adopte la forme d’essai, de lettre, de drame, ce sont toujours les mêmes traits qu’il révèle : négation du surnaturel ; confiance en la Nature dont les lois n’ont jamais subi d’infraction ; affirmation de la primauté de l’esprit et du progrès de la raison, foi en l’homme.

L’amitié qui unira Ernest Renan et Marcellin Berthelot s’étalera sur plus d’un demi-siècle.

Ernest Renan a été élu le 13 juin 1878 à l’Académie française au fauteuil 29 en remplacement de Claude Bernard. Il y fut reçu le 3 avril 1879 par Alfred Mézières.

Il est grand officier de la Légion d’honneur.

Aussi n’est-il pas excessif de dire que l’œuvre de Renan résume à elle seule, par ses défauts comme par ses qualités, le XIXe siècle français. Les échos de son œuvre se prolongent jusqu’à aujourd’hui avec notamment la conférence « Qu’est ce une nation ? » prononcée à la Sorbonne en 1882 et publiée en 1887.

De très nombreuses artères portent en France le nom d’Ernest Renan. 

 

Rue Burnouf

Petite rue du vieux Chablis située entre la rue abbé Duchâtel et la rue Louis Bro.

La famille Burnouf

Trois prénoms différents de la famille Burnouf pourraient prendre place sur la plaque émaillée de la rue Burnouf.

Jean Louis Burnouf

Jean-Louis Burnouf, né le 14 septembre 1775 à Urville dans la Manche et mort le 8 mai 1844 à Paris, est un philologue (spécialiste de l’étude historique, grammaticale et linguistique, etc.  des textes) et traducteur français de classiques grecs et latins.

Fils d’un tisserand pauvre et orphelin de bonne heure, le jeune Jean-Louis Burnouf fit de brillantes études sous les auspices de maitres remarquables. Il a acquit entre autre une connaissance approfondie des meilleurs écrivains de l’antiquité. Son parcours universitaire l’amena comme professeur à l’Ecole normale supérieure et à une chaire au Collège de France.

Par la nature de ses travaux et ses nombreuses traductions d’œuvres antiques, Il a participé à la diffusion des cultures grecques et latines dans l’école française et les milieux universitaires.

Il est le père de l’indianiste Eugène Burnouf.

Eugène Burnouf

Eugène Burnouf, né à Paris le 8 avril 1801 et mort à Paris le 28 mai 1852, est un linguiste et indologue français, fondateur de la Société savante asiatique en 1822 et fils de Jean Louis Burnouf.

Eugène Burnouf étudie à l’Ecole royale des chartes puis se consacre aux langues orientales et suscite un mouvement d’études védiques scientifiques en France. Professeur à l’Ecole normale supérieure et professeur au collège de France, on compte parmi ses anciens élèves Marcellin Berthelot et Ernest Renan.

Eugene Burnouf est considéré comme l’un des plus grands indianistes français et le père des études bouddhiques modernes en Occident.

Une rue porte son nom, la rue Burnouf, dans le 19e arrondissement de Paris.

Eugène Burnouf est le cousin germain d’Emile-Louis Burnouf.

Emile Louis Burnouf

Emile-Louis Burnouf, né à Valognes dans la Manche le 26 aout 1821 et mort à Paris le 15 janvier 1907, est un indologue, sanskriniste et helléniste français, cousin germain d’Eugène Burnouf.

Elève de l’Ecole normale en 1841 et puis élève de l’Ecole française d’Athènes. De 1867 à 1875 il est professeur d’université et directeur de l’Ecole française d’Athènes (fondée en 1846 et toujours active, premier institut étranger établi en Grèce, l’EFA est un centre de recherche en sciences humaines dont la mission est d’étudier l’hellénisme et les espaces géographiques ou il est diffusé).

Emile-Louis Burnouf est l’auteur avec François Etienne de Cheray, d’un dictionnaire sanskrit-français paru en 1863, dont la graphie en devanagari est toujours utilisée par l’Imprimerie nationale. Il a été promu chevalier de la Légion d’honneur en 1867.

Rue Manuel

Petite rue située sur la rive droite du Serein entre l’avenue d’Oberwesel et le quai Paul-Louis Courier.

Nota bene

Plusieurs personnages historiques portant le nom de Manuel peuvent prétendre à l’honneur d’avoir une rue à leur nom. Pierre-Louis Manuel et Jacques-Antoine Manuel sont deux postulants possibles. Nous ignorons si un lien familial les unis.

Pierre-Louis Manuel

Pierre-Louis Manuel est un polygraphe et homme politique français, né le 1er juillet 1751 à Montargis, guillotiné à Paris le 14 novembre 1793. Il est le quatrième député de la Seine à la Convention nationale (Régime politique français et le Parlement qui gouverne la France du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795)

Fils d’une humble famille de marchands de toile, sa mère était originaire de Montargis (Loiret) et son père de Barcelonnette (Alpes de Haute-Provence), vendeur ambulant de passementerie. Destiné à la prêtrise il fait de bonnes études au collège des Barnabites de Montargis puis au grand séminaire de Sens. Tonsuré en 1774, il reste peu de temps dans la congrégation enseignante de la Doctrine Chrétienne et part pour Paris en 1775, renonçant définitivement à la carrière religieuse. Tour à tour, répétiteur et précepteur, il publie quelques ouvrages sous le manteau et se fait colporteur d’ouvrages clandestins.

Mêlé à de sombres histoires de dénonciation et de vente d’ouvrages clandestins, il est écroué à la Bastille de février à avril 1786. Il en gardera un grand ressentiment contre l’administration policière de l’Ancien Régime.

Durant l’été 1789, il participe aux évènements parisiens avec enthousiasme, joue un grand rôle dans les premières émeutes et il est membre de la municipalité provisoire de Paris. Il rentre au club des Jacobins (le plus célèbre des clubs de la Révolution française).

Il participe à de nombreux évènements de la Révolution jusqu’en 1793. Il est le bras droit de Jérôme Pétion de Villeneuve (Maire de Paris de 1791 à 1792). Il escorte en 1792 Louis XVI à la prison du Temple. Il est jusqu’à sa mort en fréquente relation avec le souverain déchu. Il est élu à la Convention nationale comme député de la Seine.

Son attitude envers le roi se modifie ouvertement, il demande que tout défenseur de Louis XVI soit sous la sauvegarde de la loi et que « La Convention nationale ne peut commettre un assassinat. Je demande que Louis XVI soit entendu ». Ses interventions en faveur du roi font croire un moment qu’il est devenu fou. Il est exclu du Club des Jacobins. En dépit de ses positions affichées, il vote la culpabilité du roi comme tous ces collègues. Il vote pour la ratification du jugement peuple pour la détention du roi dans un fort ailleurs qu’à Paris, puis la déportation. Aussitôt que la peine de mort fut prononcée contre le roi Louis XVI, il envoya sa dimension de la Convention.

Il se retire à Montargis, ou il est l’objet d’une tentative d’assassinat en 1793. Retiré de la vie politique. Il est finalement arrêté le 20 aout 1793 à Montargis ou il se tenait caché. Transféré à Paris, il est condamné à la peine de mort par le Tribunal révolutionnaire pour avoir voulu sauver le roi et coupable de conspiration contre la République, il est guillotiné le 24 brumaire an II (14 novembre 1793).

Une rue de Montargis porte le nom de Pierre-Louis Manuel.

Jacques-Antoine Manuel

Jacques-Antoine, né le 10 décembre 1775 près de Barcelonnette (Alpes de Haute-Provence) mort le 20 aout 1827 à Maisons-Laffitte est un avocat et homme politique libéral français.

Jacques-Antoine Manuel est membre d’une famille de magistrats de la vallée de l’Ubaye,  il possède de nombreux frères et sœurs. Malgré de bons résultats scolaires chez les Doctrinaires de Nîmes, il arrête très tôt ses études à l’âge de 14 ans. Apres son service militaire dans l’armée révolutionnaire, il part travailler en Italie comme marchand chez un membre de sa famille. En 1793 il s’engage dans l’armée et fut intégré à l’armée d’Italie. Son courage lui valut de devenir officier. Il participe notamment à la fameuse bataille du Pont d’Arcole (25 au 27 brumaire an V, 15 au 17 novembre 1796) sous le commandement de Bonaparte. Blessé, il rendu à la vie civile.

Il trouva peu après sa vocation en devenant avocat, métier dans lequel il excella. D’abord au tribunal de Digne, dans le département des Basses-Alpes (devenu en 1970, les Alpes de Haute-Provences). Puis en 1798, il est nommé à la Cour d’appel d’Aix-en- Provence ou il se fit une réputation et une petite fortune.

Il s’intéresse à la politique mais sans l’intention d’y participer activement. En 1815, il est élu député des Basses-Alpes, malgré lui, et sans remplir les critères du suffrage censitaire (le suffrage censitaire est le mode du suffrage dans lequel seuls les citoyens dont le total des impôts directs dépasse un seuil appelé cens. Parfois le cens pour être éligible est fixé à un seuil plus élevé) mais il finit par l’accepter. Cette expérience fut de courte durée, la Chambre ayant été dissoute. Il rencontra des difficultés, étant pour que Napoléon II succède à son père et non Louis XVIII. Il reprit alors son métier d’avocat mais à Paris.

En 1818 Il est réélu député, mais étrangement non des Basses-Alpes mais du Finistère et de Vendée. Il se rallie alors à Louis XVIII mais en tant que libéral. Grand orateur, ses opinions lui valurent beaucoup d’ennemis parmi les députés ultra-royalistes. Réélu député de Vendée en 1820 et 1823 les députés ultra-royalistes demande sont exclusion et fut officiellement expulsé de la Chambre le 27 février 1823. Bravant sa déchéance il revient le lendemain et prononça sa fameuse phrase : « M. le Président, j’ai annoncé hier que je ne céderais qu’à la violence, aujourd’hui je viens tenir ma parole. » On dut faire appel à la gendarmerie pour l’expulser de force.

Il ne fut pas réélu aux élections suivantes et mourut à Maisons-Laffitte, le 20 aout 1827.

Il fut initié franc-maçon à Marseille. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

Rue Paul Bert

Rue située entre le boulevard Lamarque et la rue Auxerroise en traversant le parking Saint-Martin.

Paul Bert

Paul Bert, né à Auxerre (Yonne) le 19 octobre 1833 et mort à Hanoï le 11 novembre 1886 (en Indochine, aujourd’hui le Vietnam) est un médecin, physiologiste (spécialiste des sciences biologiques) et homme politique français.

Issu d’un milieu janséniste (doctrine opposée à certaines évolutions de l’Eglise catholique et à l’absolutisme royal). Il étudie le droit, obtenant un doctorat en droit  en 1857. Finalement sous l’influence du zoologiste, Louis Pierre Gratiolet (1815-1865) il s’intéresse à la physiologie, devenant l’un des plus brillants élèves de Claude Bernard (1813-1878). Docteur en médecine en 1864, docteur ès sciences en 1866, professeur de physiologie à Bordeaux en 1866 (ce fut le plus jeune professeur de France) puis à la Sorbonne en 1869, il devient membre de l’Académie des sciences en 1882.

Son œuvre scientifique est associée à la physiologie de la plongée sous-marine et des effets de l’oxygène sur le corps humain. Il travaille également sur les gaz anesthésiants, notamment le protoxyde d’azote.

Son action politique a laissé sa marque dans trois domaines : L’Instruction publique, les cultes et les colonies. Elu député de l’Yonne de 1872 à 1886, il est ministre de l’Instruction publique et des Cultes du gouvernement Gambetta du 14 novembre 1881 au 30 janvier 1882 et le premier résident supérieur au Tonkin (partie septentrionale du Vietnam actuel) et en Annam (centre de l’actuel Vietnam) en 1886.

Paul Bert a été avec Jules Ferry, Marcellin Berthelot et Jean Macé, le promoteur de l’école gratuite, laïque et obligatoire pour les garçons mais aussi les filles. Ministre des Cultes, il se consacre à la lutte contre le cléricalisme. Libre-penseur et positivisme, il oppose la science à la religion.

Il a rédigé de nombreux manuels scolaires aux thèses ethnocentrées (tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient et à en faire le seul modèle de  référence) qui semblent racistes aujourd’hui. Il a toutefois corrigé ses thèses lors de son expérience de terrain lorsqu’il en poste au Tonkin. A l’instar, de l’antisémite, il est peut être anachronique de juger des écrits de la fin du XIXe siècle à l’aune des valeurs du XXIe siècle.

Il meurt du cholera à Hanoï à l’âge de 53 ans, sept mois après sa nomination comme résident général du protectorat du Tonkin. Il est inhumé au cimetière Saint-Amâtre d’Auxerre; un grand gisant de bronze de Bartholdi orne sa tombe.

EN 2015, Paul Bert est le 18e personnage le plus célébré au fronton des établissements d’enseignement public avec pas moins de180 écoles, collèges et lycées.

De nombreuses villes ont choisi son nom pour baptiser une de leurs voies. Sa ville natale a donné son nom à un pont ou figure sa statue, et à une rue au centre ville.